Tout utilisateur Linux a déjà entendu parler de GNU (prononcer gniou). Gimp (GNU image manipulation program), GCC, GPL, etc. autant de noms qui rappellent que Linux n'est pas un système d'exploitation. Linux est avant toutes choses un noyau créé par Linux Torvald. Et les gens du projet GNU aiment à rappeler qu'il serait juste de dire " un système d'exploitation GNU basé sur Linux ". Mais qui est donc le gnou ?
RICHARD STALLMAN
Fondateur de la Free Software Foundation et du projet GNU, monsieur Stallman est né en 1953 à New York. Programmeur de talent, il est l'auteur de nombreuses applications dont le très puissant éditeur GNU Emacs. Ces idées sont claires et précises : l'informatique DOIT être libre !
Sur le site GNU, on peut lire que R. Stallman (dit RMS) aime les ordinateurs, la musique, les papillons et plein d'autres choses. Et dans la bonne humeur, il est aussi Saint IGNUcius dans l'église d'Emacs. C'est également un homme plein d'humour comme vous le voyez sur ces photos.
LA FREE SOFTWARE FOUNDATION
En français, la fondation pour le logiciel libre a pour but principal d'aider et de promouvoir la création et la popularisation des logiciels libres.
Mais qu'est ce qu'un logiciel libre ? En utilisant le terme " libre ", il faut comprendre liberté au sens profond et non gratuité. De la même manière, il est courant de parler de liberté d'expression sans y inclure une quelconque notion d'argent.
Un logiciel libre vous donne :
Il est donc parfaitement possible de faire payer un logiciel libre sachant que la personne cliente pourra se le procurer gratuitement ou le copier et le diffuser comme il l'entend après l'achat.
LE PROJET GNU
Le projet GNU a pour but de créer un système complet et libre (Free). Ce projet débuta en 1983 comme une coopération amicale entre programmeurs. En effet, c'est dans les années 80 que des programmes " propriétaires " commençaient à envahir le monde de l'informatique. Les sociétés qui développaient des logiciels ont alors placé des barrières entres eux et les utilisateurs. Aujourd'hui, ces barrières semblent ne plus émouvoir la majorité des utilisateurs.
Le projet GNU est ainsi devenu la meilleure arme pour se défendre des pratiques hégémoniques des grands de l'informatique. Comme chaque utilisateur a besoin d'un système d'exploitation, le premier but de GNU est d'en créer un.
Ce système doit être compatible Unix car c'est un système très populaire. C'est là qu'il ne faut pas se tromper : un système d'exploitation est non seulement un noyau mais aussi un ensemble d'utilitaires, de compilateurs, d'éditeurs, etc. Dans cette optique, Linux n'est que le noyau du système. Le premier but du projet GNU a été atteint dans les années 90. Tous les éléments sur système ont été créés, mis à part le noyau signé Linux Torvald. En combinant Linux et les programmes GNU, on arrive au résultat final : les systèmes d'exploitation GNU/Linux comme RedHat, Debian et Slackware.
Mais ce projet ne s'arrête pas là. La prochaine étape est la création d'applications permettant d'offrir à l'utilisateur des possibilités imaginables. Vous l'avez compris, ce projet ne se terminera jamais.
L'agenda des prochaines
années comprend déjà une interface conviviale permettant
aux débutants de se familiariser avec les systèmes GNU.
Cette étape commence à être franchi avec le cocktail
GNUstep/WindowMaker/Gnome. Egalement en projet, l'extension de l'éditeur
Emacs vers un système de PAO (mise en page). Le projet Gimp, quant
à lui, a déjà passé la barre fatidique de
la version 1.0.0. Le résultat est un logiciel de retouche et de
création d'images qui vient jouer gaiement dans le jardin d'un
certain Photoshop.
Sur le site GNU, on peut lire : " Jusqu'où le logiciel libre peut-il
aller ? Il n'y a pas de limite. Le but ultime est de fournir les logiciels
pour tout ce qu'un utilisateur peut vouloir faire. Et ceci rendra les
logiciels propriétaires obsolètes ". Bon Dieu, je crois
bien qu'ils ont raison...
Petit glossaire du Site GNU
Nous avons collecté sur le site GNU les termes utiles pour bien différencier les catégories de logiciels. Vous noterez au passage que bon nombre de termes anglais ont été conservés pour plus de simplicité :
o Les logiciels libre
(free software)
Ils incluent un droit pour tous, de copie, d'utilisation, de distribution
et de modification, ceci gratuitement ou non. La seule obligation est
d'y joindre les sources " Si les sources ne sont pas fournies, ce n'est
pas un logiciel ". Il est à noter que les anglophones ont un problème
de taille : le mot free peut signifier à la fois libre et/ou gratuit.
o Open source software
C'est un terme vague utilisé pour définir plus ou moins
la même chose que Free software.
o Logiciels du domaine
public (public domain software)
Ces logiciels n'ont aucun copyright. Leur utilisation, comme tout ce qui
se rapporte à eux, n'est sous le contrôle de personne. Ils
n'appartiennent pas à une personne en particulier, mais au public
tout entier.
o Copyleft software
Il s'agit là d'un jeu de mot en opposition au mot copyright. Les
logiciels libres sont sous copyleft. C'est leur licence. Elle permet de
garantir une continuité de la liberté du programme en imposant
par exemple la distribution des sources.
o Non-copyleft software
Ces logiciels ne sont pas couverts par un copyleft. Il peut cependant
s'agir de logiciels libres mais avec des restrictions imposées
par l'auteur. Si une société utilise ce logiciel et le modifie,
elle peut ensuite le revendre comme un logiciel propriétaire. L'exemple
le plus connu est le système X window qui existe en versions libres
et propriétaires.
o Logiciel sous GPL
(GPL convered software)
La GPL (General public Licence) représente les termes du copyleft
des logiciels libres. Un logiciel sous GPL est donc sous copyleft et est
par conséquent un logiciel libre.
o Logiciels semi-libres
(Semi-free software)
Ces logiciels ne sont pas libres mais permettent à tous de les
utiliser, de les copier et de les modifier. Mais ces droits se limitent
aux personnes ayant comme but une utilisation non commerciale de logiciels.
En clair, s'il s'agit d'une personne, ou d'un groupe de personnes dont
l'activité a un but non commercial, aucune restriction n'est appliquée.
Dans le cas contraire, le logiciel ne peut être ni utilisé,
ni modifié, ni distribué. C'est le cas du logiciel de cryptage
PGP de P. Zimmerman.
o Logiciels propriétaires
(proprietary software)
Egalement appelés chez nous, logiciels commerciaux, ils sont livrés
avec une licence d'utilisation restrictive qui interdit la copie et la
modification. Voici la fameuse barrière entre les sociétés
de développement et les utilisateurs dont nous parlions plus haut.
o Freeware (Graticiel
?)
Ce terme resté dans le vague depuis ses débuts semble définir
les logiciels qui sont librement diffusables mais dont le source reste
propriétaire.
o Shareware (Partagiciel
?)
Ce terme définit des logiciels dont le créateur permet la
copie et la distribution mais dont l'utilisation reste payante. Lorsque
le logiciel vous plaît, vous devez l'acheter à l'auteur.
o Logiciels commerciaux
(commercial software)
Il s'agit là de logiciels développés dans l'optique
d'une distribution commerciale. Bon nombre de logiciels commerciaux sont
également propriétaires. Mais il existe aussi des logiciels
libres commerciaux comme par exemple le langage GNU Ada. Les programmeurs
gagnent ainsi de l'argent parce qu'ils ont souvent entendu : " On se sentirait
plus en sécurité avec un logiciel commercial ". Désormais,
ils peuvent répondre : " GNU Ada est un compilateur commercial,
il se trouve qu'il est aussi un logiciel libre ."