Lors de la consultation de nos résultats d'enquête du numéro 2, nous avons pu constater un taux relativement conséquent d'utilisateurs de Window Maker. Ce gestionnaire de fenêtres n'est, à l'heure où ces lignes sont écrites, disponible qu'en version 0.51.0. Cependant, il ne fait aucun doute qu'il est l'un des plus rapides et des plus conviviaux d'utilisation et de configuration. Présentation d'un bijou...
PRESENTATION
Window Maker est le gestionnaire de fenêtres GNU pour le système X Window. Il a été conçu pour émuler le look de l'interface graphique de NEXTSTEP(tm)., l'interface des machines NEXT. Le but du projet est de créer une interface légère, rapide, riche en fonctions, et enfin simple de configuration et d'utilisation.
Window Maker est le gestionnaire officiel du projet GNUstep et GNU. Il est destiné à s'intégrer pleinement dans les environnements Motif, Open Look, KDE et Gnome. Par là, il faut comprendre que Window Maker peut facilement remplacer le gestionnaire de fenêtres de ces environnements.
Notez au passage que le nom officiel du projet n'est plus WindowMaker mais Window Maker.
UTILISATION
Dans son utilisation courante, Window Maker n'a rien à envier aux autres gestionnaires réputés simples d'utilisation, comme KDE par exemple. Dès le premier lancement vous êtes accueilli par le Dock. Il s'agit grossièrement d'une barre d'icônes entièrement configurable. Pour placer une nouvelle icône, rien de plus simple : lancez une application depuis une fenêtre xterm (par exemple), puis glisser l'icône créée sur le Dock. Bien sûr, cela ne fonctionne qu'avec certains logiciels. Pour forcer la création d'icône, double cliquez sur la première icône du Dock. Une fenêtre va apparaître vous permettant de capturer les différentes propriétés de l'application pour créer une icône.
Une fois le Dock rempli avec les applications les plus couramment utilisées, il ne vous restera plus qu'à double cliquer sur l'icône pour lancer le logiciel associé.
CONFIGURATION
Avec le gestionnaire de fenêtres, est livré un utilitaire vous permettant de configurer les principales préférences de Window Maker. Pour des paramétrages plus spécifiques, il est indispensable de se plonger dans les fichiers de configurations...à moins d'utiliser wmakerconf (Window Maker configuration Utility). Ce logiciel écrit par Ullrich Hafner utilise les bibliothèques Gtk+et Imlib de Rasterman (un des programmeurs d'E).
Nous vous proposons, ici, de découvrir les divers paramètres de personnalisation offerts par Window Maker au travers de la version 1.7 de cet utilitaire.
Dès son lancement, wmakerconfig réutilise les fichiers de configuration déjà présents pour afficher les paramètres en cours. L'utilitaire se présente sous la forme d'une fenêtre où les options sont classées par catégories (onglets).
Premier Onglet :
Sur cet onglet, vous pourrez configurer : le focus de la souris, le non-recouvrement du Dock par les fenêtres, le passage cyclique d'un espace à l'autre, la désactivation du premier clic de focus, la configuration des boutons de la souris, la taille des icônes, etc...
Second onglet :
Le second onglet est plus intéressant, il concerne le paramètrage des effets visuels. On entend par là, les animations déclanchées par la réduction d'une fenêtre par exemple. Dans ce cas, il est possible de choisir entre une rotation à plat ou en 3D, un zoom, etc...
Sur ce même onglet, vous configurez la vitesse de défilement et l'alignement des menus, le positionnement des icônes, l'activation des bulles d'aide, ou encore la vitesse de déplacement des divers éléments à l'écran. En configurant correctement tous ces paramètres, vous pouvez agrémenter votre travail quotidien avec quelques fioritures graphiques.
Troisième onglet :
Les chemins : Ici vous ajoutez ou supprimez les répertoires de recherche pour les icônes et les pixmaps (éléments graphiques divers). Un module permettant de parcourir les répertoires est inclu (une bonne chose pour les débutants).
Quatrième onglet :
Le quatrième onglet répertorie les raccourcis clavier. Ceux-ci sont aisément configurables. En effet, il suffit de choisir la fonction, cliquer sur un bouton et composer la séquence clavier. Pour une utilisation rapide et fonctionnelle de Window Maker, un passage par cet onglet est indispensable.
Il est à noter que ce paramètrage est disponible (tout comme les précédents) dans l'utilitaire installé d'office par Window Maker.
Cinquième onglet :
Gestion des polices. L'utilisation du navigateur de police Gtk+ offre une facilité de configuration sans égale. Les six polices utilisables (menu, titre, générale, icône, etc...) sont choisies grâce à une fenêtre offrant une fonction de prévisualisation. Cela s'avère extrêmement pratique, même si le changement est peu fréquent.
Sixième onglet :
Le sixième onglet regroupe les paramètres de couleurs. Vous pouvez, ici, configurer simplement la couleur de la totalité des éléments graphiques (titre, texte des menus, fonds, etc...). Encore une fois, les fonctionnalités offertes par Gtk+ s'avèrent fort utiles. La sélection de couleur se fait sur une palette identique à celle existante dans The Gimp.
Septième onglet :
Le septième onglet est sans doute celui où l'on passe le plus clair de son temps. C'est en effet à cet endroit que se configurent les parties les plus voyantes de Window Maker : les menus et le Dock. Par configuration, il faut en fait entendre configuration visuelle et graphique.
Vous pourrez choisir un dégradé et/ou une texture pour l'ensemble de la partie "fun" du gestionnaire. Comme le montre nos captures, le choix d'une texture se fait par la navigation déclenchée par le bouton "Preview". Ces différents paramètres représentent l'arme absolue des personnes critiquant l'aspect austère de Linux. En jouant judicieusement avec les options proposées, on arrive à composer un environnement graphique homogène et... qui en met plein la vue. Le tout en consommant très peu de ressources.
Dernier onglet :
Le dernier onglet n'est pas des moindres. Il s'agit tout bonnement de la configuration du contenu du menu principal. Le choc est immédiat.
En effet, la présentation n'a rien de comparable à ce qui est vu habituellement. L'ensemble du menu se présente sous la forme d'une arborescence où chaque branche a ses paramètres propres (classe, chemin de l'exécutable, etc...).
Voilà notre tour d'horizon de wmakerconf terminé. Notons simplement que l'utilitaire utilise gettext lors de sa phase de configuration et de compilation. Ceci implique le fait qu'il soit multilingue. Malheureusement, le travail de traduction étant une tâche longue et fastidieuse, seule une partie du logiciel est en français. Si vous êtes motivé par la traduction de ce fantastique utilitaire, consultez les fichiers dans le sous répertoire ./po et contactez l'auteur sur son site Web http://www-info2.informatik.uni-wuerzburg.de/staff/ulli/wmakerconf/