La sortie sous Linux de la nouvelle version 3.1e du raytracer P.O.V tant attendu est l'occasion rêvée pour présenter les principaux logiciels "façade" qui sont disponibles sous X. En effet, contrairement à la version pour la palteforme MS Windows, POV est dépourvu d'interface tant sous DOS de sous Unix/Linux.
Pour résoudre ce petit problème, les auteurs de logiciels ont décidé de combler ce manque grâce à leurs applications. Les quatre principaux programmes utilisent chacun des widgets différentes selon les goûts du programmeur.
POV.TCL
Sans doute le plus simple mais surtout le plus portable, ce programme est entièrement écrit en Tcl/Tk. De par le langage choisi, le nombre de plates-formes et d'OS supportés est très important (même si, parfois, de légères modifications sont nécessaires).
Comme le montre notre capture, les options configurables se limitent au nom du fichier script et à la résolution, plus une poignée de paramètres secondaires (affichage, nice, anti-aliasing).
Comme le logiciel est en Tcl/Tk, il est aisé pour quiconque connaissant le langage d'ajouter d'autres boutons et menus.
XFPOVRAY
Il s'agit ici d'une application écrite en C et utilisant le toolkit Xforms. Xfpovray est écrit par Robert S. Mallozzi et est téléchargeable à l'adresse http://cspar.uah.edu/~mallozzir/.
Plus conséquente que le logiciel précédent, cette application permet de définir un nombre plus élevé de paramètres. Outre les options de base, il est possible de lancer l'édition du script à l'aide de l'éditeur de votre choix. Une fonction intéressante est la prévisualisation des fichiers include. Ainsi xfpovray est un compagnon utile lors de l'écriture de scripts.
D'autre fonctions pratiques sont implémentées dans xfpovray, comme la visualisation de fichiers graphiques, l'appel d'un modeleur par l'intermédiaire des menus et une aide en ligne très appréciable.
KPOV
Comme son nom semble l'indiquer, voici une application Qt/KDE qui se démarque du lot de par sa clarté et son ergonomie propre à l'environnement KDE. Son gros avantage (ànotre goût) est la présence d'une barre de progression. En effet, l'affichage de l'image durant le calcul a tendance à légèrement ralentir le processus. Cela peu paraître anodin, mais avec des scripts très complexes utilisant réfraction, fog, halo..., un gain d'une dizaine de secondes est toujours profitable.
Le nombre d'options configurables par l'interface est encore limité (version 0.15), mais il est possible d'afficher puis de modifier la ligne de commande à la main pour parfaire les réglages. Dernier point, il est possible de lancer KEdit et KView pour respectivement éditer des scripts et voir les images générées.
POVFRONT
Déjà plus avancé (1.9.2), Povfront utilise le toolkit Gtk+ pour proposer un nombre très important d'options dans l'interface. Il regroupe les principales fonctionnalités offertes par les autres applications (voir capture). Quasiment toutes les options en ligne de Povray sont utilisables, ce qui simplifie grandement le paramètrage et le lancement de rendering.
La conclusion qu'il faut tirer de ce tour d'horizon est que, malheureusement, les personnes habituées à utiliser POV sous Windows retrouveront difficilement leurs marques. Inutile de se voiler la face, l'interface ergonomique de POV manque cruellement. Bien sûr, les éditeurs de textes puissants comme Xemacs possèdent un mode POV offrant une coloration syntaxique, mais réunir les fonctions d'édition et de rendering dans une seule et même interface est un avantage indéniable.