Nombreux sont ceux d'entre nous qui ont débuté sous Linux avec la distribution Slackware de Patrick Volkerding. Bien que d'autres distributions « grand public » se débattent pour devenir leader du domaine, Slackware Linux 4.0 met les pendules à l'heure.
La version 4.0 est basée sur un kernel 2.2.6 et comprend les applications et bibliothèques habituelles. Mais c'est au moment de l'installation que la nostalgie vous prend en redécouvrant les menus de configuration.
Post-installation, on est admiratif devant la clarté des fichiers de configuration qui, dans la plupart des autres distributions, se trouvent saturés de variables diverses et incompréhensibles. La lecture des fichiers rc (rc.modules, rc.local...) est ainsi, un réel plaisir.
Un autre point très intéressant est la possibilité d'installer la base du système (a, ap et n) par l'intermédiaire de disquettes. Nous avons pu installer ainsi cette distribution sur un malheureux notebook (486DX, HD280, 4Mo de RAM) sans le moindre problème. La suite de l'installation se fait, alors, via un réseau. Le support des PCs ne possédant que 4Mo de RAM n'est plus officiellement assuré. Cependant, les informations sur le CD, les disquettes boot et root et un peu de patience permettent de résoudre ce problème.
Pour les personnes n'ayant pas besoin des fonctionnalités du nouveau kernel 2.2, une distribution parallèle référencée 3.6 existe. Celle-ci est basée sur le kernel 2.0.37 initialement prévu (dixit Alan Cox) pour garantir une stabilité et une sécurité accrue.
Grâce au package .tgz, les dépendances sont laissées à la discrétion de l'utilisateur. Ceci pourrait être considéré comme un handicap, mais les utilisateurs ayant l'habitude de compiler leurs applications (devel) seront ravis.
Aucune distribution n'étant parfaite dans ce bas monde, Slackware Linux a, bien sûr, quelques points sombres. On regrette que quelques applications importantes comme yacc, bison, etc. aient été liées avec la libc5 et non avec l'actuelle glibc2. Ceci ne nous a, cependant, posé aucun problème, sachant de plus qu'il est toujours possible de recompiler ce qui ne plaît pas.
Le retour aux premières amours est toujours un bonheur. On se surprend à retrouver les habitudes que l'on croyait perdues. En conclusion, Slackware 4.0 fera le bonheur des Linuxiens des premières heures en alliant clarté et performance.